Implication citoyenne

 

La "manufacture des paysages"

Cette association, dont j’ai été un initiateur en 2002, maintenant basée à Octon dans le Pays Cœur d’Hérault, est active pour faire connaître aux élus, habitants et enfants les réflexions, les outils d’analyse, les scénarios alternatifs nécessaires pour réfléchir ensemble à l’avenir de leur commune et pour trouver les moyens d’agir.

Dans le cadre du service éducatif de l’association, fabriquer des cabanes avec de jeunes collégiens est une opportunité de vivre un parcours, de la conception à l’aide de dessins et maquettes à la fabrication.

Disposées librement dans la cour du collège, les cabanes sont déplacées par la suite pour former un village, une illustration de la problématique de l’urbanisme et du vivre ensemble.


La Salamane

Ce collectif a milité contre le projet d’implantation d’une base logistique de grande surface Super U à Clermont-l’Hérault : 60 000m2 sur 35 hectares de terrains agricoles.

Ce projet était censé apporter des emplois mais en réalité, les initiatives individuelles, agricoles et artisanales, les projets plus créatifs sont entravés.

Déjà en 1930, dans son Constructive Program, Gandhi avait évoqué des craintes identiques concernant la survie des villages indiens face aux importations des manufactures anglaises.

 

La Manufacture des paysages

 

Création

C’est dans l’ancienne manufacture royale de Villeneuvette qu’est née en 2002 l’association la manufacture des paysages.

« Interpellés par la qualité urbaine de ce lieu au regard de la " pauvreté " de l’urbanisation contemporaine, nous sommes quelques-uns à avoir voulu poser un regard éthique et politique sur ce qui se passe autour de nous » explique l’architecte Bernard Kohn, un des fondateurs.


Objectifs et démarche

Face au modèle d’urbanisation galopante et banalisante actuelle, la manufacture des paysages souhaite être un lieu citoyen de questionnement critique et constructif et de propositions alternatives.


Ainsi, l’association agit :

• à la croisée de l’architecture, de l’urbanisme, du paysage et de la pédagogie, du dialogue ;

• à la croisée des publics : élus, techniciens, professionnels, habitants, jeunes.

Avec une démarche participative et éducative, elle interpelle et surtout implique les gens pour les inciter à passer du rôle de spectateur à celui d’acteur du territoire. Pour cela, l’association s’attache à diversifier les langages pour permettre à tous de s’approprier les questions d’aménagement des territoires initialement perçues comme « intellectuelles ». Dans un but de partage et de démocratisation, ses outils font appel à la manipulation, l’écoute, l’expression, l’observation, la mise en situation.


Les outils

La manufacture des paysages s’attache à diversifier les langages pour permettre à tous de s’approprier les questions d’aménagement des territoires initialement perçues comme « intellectuelles » et à favoriser l’implication, l’expression et le dialogue entre les acteurs d’un projet ou d’un territoire. Dans un but de partage et de démocratisation, les outils font appel à la manipulation, l’écoute, l’expression, l’observation et la mise en situation:

• un lieu itinérant, l’Urba-Mobil, avec ses ateliers et expositions,

• des maquettes, plans, photos aériennes, et leurs éléments amovibles,

• des croquis, dessins, photomontages,

• des films, débats, témoignages, le corps, les objets quotidiens.

www.lamanufacturedespaysages.org

Retour aux sources

Gandhi, Martin Luther King, Paolo Freire, Ivan Illich, puis Patrick Geddes qui reste pour moi un incontournable visionnaire… Martin Buber, Dom Helder Camara, Pierre Rabhi, E. F. Schumacher, et dans notre domaine : Louis I. Kahn, Aldo Van Eyck, Kevin Lynch, Christopher Alexander, Giancarlo de Carlo, et, plus reliées à notre travail dans l’Hérault, les contributions d’Alberto Magnaghi:« le village urbain", et de David Mangin "la ville franchisée".

On ne peut oublier ces incroyables artisans d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs, des hommes dont les revues en général ne parlent pas.

Au palais de justice de Montpellier, j’ai tenu à apposer, à l’entrée, une grande plaque avec plus de six cents noms : ceux des ouvriers ayant travaillé sur le chantier. Sans eux, pas d’œuvre. Cette reconnaissance, c’est aussi une forme de participation.